UN nouveau géologue SÉNIOR rejoinT Bureau GDA

Géologue sénior
L’équipe de Bureau GDA s’agrandit avec l’arrivée d’un géologue passionné, également spécialiste de l’amiante environnemental. Après plus de quinze années d’exploration minière en Nouvelle-Calédonie, il choisit aujourd’hui de mettre son savoir-faire au service de la prévention des risques et de l’accompagnement des acteurs de l’industrie extractive et du BTP. Dans cette interview, il revient sur son parcours, ses expériences marquantes et sa vision du métier.
Peux-tu nous raconter ton parcours en quelques mots et ce qui t’a conduit à l’industrie minière et au service géologique de Nouvelle-Calédonie ?
Passionné par les minéraux depuis tout petit, c’est d’abord l’attrait des matières proposées par l’université de Montpellier 2 (licence Sciences de la Terre et de l’Univers) qui m’a fait mettre un pied dans la géologie. Puis, licence en poche, j’ai souhaité m’orienter vers l’exploration minière afin de combiner passion et travail. Je me suis donc tourné vers le master EGERM de l’université d’Orléans.
L’industrie minière s’est ainsi naturellement imposée à moi pour exercer le métier de prospecteur. En quête de nouveaux horizons, la Nouvelle-Calédonie et son importante activité minière se sont avérées idéales pour pratiquer ce métier.
Après 15 ans d’exploration, j’ai souhaité mettre à profit mes connaissances du territoire (et du nickel) pour le gouvernement calédonien et ainsi me diversifier sur d’autres substances telles que le cobalt, l’hydrogène ou le scandium, dont les ressources étaient encore peu étudiées.
Quelles sont les expériences les plus marquantes que tu retiens de tes années dans le secteur minier ?
Le secteur minier calédonien m’a offert de nombreuses opportunités peu pratiquées ailleurs, telles que la « prospection marteau ». Mais c’est l’exploration par sondage héliporté que je retiendrais parmi les expériences les plus marquantes.

Qu’est-ce qui t’a amené à travailler spécifiquement sur l’amiante environnemental ?
L’amiante environnemental est une préoccupation majeure en Nouvelle-Calédonie, du fait que deux tiers du territoire sont constitués de formations géologiques comportant des roches amiantifères (roches métamorphiques et péridotites +/- serpentinisées). L’activité extractive est donc fortement impactée par cette problématique, et de nombreux moyens sont déployés pour s’en protéger. Les géologues miniers sont particulièrement sollicités pour sensibiliser, informer et œuvrer à la mise en place de dispositifs de protection.
Tu as piloté un groupe de travail avec les mineurs sur cette problématique : peux-tu nous expliquer les objectifs et les résultats de cette mission ?
À la suite de l’adoption d’une délibération et d’un arrêté relatifs à la protection des travailleurs contre les poussières d’amiante issues de terrains amiantifères dans les activités extractives, du bâtiment et des travaux publics, les partenaires de ce groupe de travail ont entrepris de mettre en commun leurs connaissances en matière de prévention du risque lié à la présence d’amiante environnemental, en vue d’aboutir à l’adoption d’un guide de bonnes pratiques servant de base de travail commune.
Ce guide s’est imposé comme nécessaire pour, d’une part, éclairer les parties prenantes (autorités, prestataires, salariés, partenaires sociaux, etc.) et, d’autre part, proposer des pratiques standard appliquées par les opérateurs miniers de Nouvelle-Calédonie, afin de garantir un niveau de protection adapté aux salariés.
À cet effet, les partenaires ont créé un Comité Amiante Environnemental pour échanger et harmoniser les meilleures pratiques de prévention. Trois points clés ont été identifiés et ont fait l’objet de fiches pratiques : les aspects géologiques, les dispositions générales en matière d’hygiène et de sécurité, et le suivi médical.
Concernant le comité géologie, nous avons défini une matrice d’aléa (croisant indice minéral et occurrences) permettant de caractériser un chantier, et avons encadré l’établissement des cartes d’aléa connexes.
Qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre Bureau GDA ?
Bureau GDA s’avère pionnier dans son domaine et est constitué d’une équipe passionnée et motivée que j’admire et que j’apprécie beaucoup. Mettre mes compétences à profit et à leur service à mon retour de Nouvelle-Calédonie était un souhait que j’envisageais depuis sa création.
Quelles compétences ou expertises souhaites-tu mettre à profit au sein de l’équipe ?
Doté d’un bon relationnel et d’une solide connaissance en matière de ressources minérales et d’identification minéralogique, je souhaite renforcer les équipes de terrain, étoffer leur portefeuille clients et contribuer au développement de la branche Kobanos Géosciences axée sur les ressources naturelles.

Quelles bonnes pratiques de terrain ou de prévention souhaiterais-tu partager avec nos partenaires et clients ?
Je pense qu’il est essentiel de s’assurer que l’ensemble des employés de nos clients et partenaires soient impliqués, informés et que toutes les informations relatives à la prévention des risques soient transmises et comprises par tous. De mon expérience de formateur, je retiens que beaucoup d’employés n’ont pas pleinement conscience des risques ni de l’importance des moyens mis en œuvre. J’encouragerai donc nos clients à organiser régulièrement des campagnes de formation ou d’information.
Qu’est-ce qui te passionne le plus dans ton métier de géologue ?
C’est sans aucun doute le fait de travailler en extérieur, de découvrir divers contextes, sites et curiosités géologiques, d’avoir la surprise de débusquer toujours plus de minéraux, et d’avoir la satisfaction à chaque sortie de mener ma propre petite enquête de terrain.
Si tu devais expliquer ton travail à un enfant, comment le décrirais-tu ?
« Je cherche des minéraux fibreux qui sont toxiques pour l’homme, afin qu’il sache où il y en a et qu’il puisse s’en protéger. »
Une anecdote de terrain insolite que tu accepterais de partager ?
J’avais un secteur à cartographier en Nouvelle-Calédonie (sur le massif de Boulinda) et mon technicien était malade ce jour-là. Plutôt que d’annuler la mission et de me retrouver au bureau, j’ai fait le choix, un peu “limite”, de contacter une amie (qui n’a rien à voir avec le métier et qui avait très envie de faire de l’hélico) pour le remplacer au pied levé, en la faisant passer pour ma nouvelle technicienne auprès de la compagnie d’hélicoptère. Elle a pris son travail très au sérieux, a fourni un travail de qualité (levés et argumentation GPS) et a transporté davantage d’échantillons que mon technicien attitré n’aurait pu en prendre.