Tout savoir sur l’Amiante Naturel
L’amiante naturel, autrefois prisé pour ses propriétés exceptionnelles, est aujourd’hui reconnu comme un danger majeur pour la santé publique. Il est essentiel de bien identifier la présence d’amiante dans les sols et constructions pour protéger les travailleurs et les riverains des risques d’exposition. Chez Bureau GDA, nous vous accompagnons avec expertise dans la détection et la gestion de ce risque.
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AMIANTE NATUREL : d’un minéral naturel aux propriétés hors normes à un risque sanitaire majeur
Présent dans la nature, l’amiante naturel est un minéral fibreux qui a longtemps servi à la fabrication de divers matériaux, largement utilisés dans le bâtiment et l’industrie, contenant ces fibres aux propriétés physiques et chimiques remarquables.
On observe dès le début de son utilisation industrielle que l’inhalation de ces fibres provoquait des pathologies respiratoires parfois cancéreuses. Les fibres d’amiante (incorporées à des matériaux ou présentes dans la nature) sont alors classées cancérigènes. L’exposition à des fibres d’amiante est actuellement reconnue comme l’une des sources majeures de maladie professionnelle.
Amas fibreux, Haute-Corse (Bureau GDA)
Chrysotile, Haute-Corse (Bureau GDA)
Trémolite-amiante, Nouvelle-Calédonie (SGNC)
Actinolite-amiante, Isère (Bureau GDA)
Trémolite-amiante, Côtes-d'Armor (BRGM)
La production de ces matériaux contenant de l’amiante a donc finalement été interdite (en 1997 en France puis en Europe) et une réglementation adoptée afin de supprimer au fil du temps la présence de l’amiante dans les constructions, et de protéger les travailleurs des expositions à ces fibres. Mais les sources d’exposition ne se limitent pas aux matériaux de construction puisque l’amiante, rappelons-le, est un minéral naturel et présent dans les sols français.
C’est pourquoi il paraît maintenant nécessaire d’identifier la présence, ou l’absence, d’amiante dans les sols et roches afin de protéger les intervenants amenés à aménager ces terrains ainsi que les riverains.
Ces repérages géologiques d’Amiante Environnemental sont encadrés par une norme et doivent être confiés à des Géologues Experts comme Bureau GDA. Il est de la responsabilité du donneur d’ordre et des employeurs d’évaluer le risque de présence d’amiante dans les sols avant tous travaux.
Prélèvements d’actinolite-amiante dans le cadre d’un repérage avant travaux en Haute-Corse (Bureau GDA)
Des minéraux fibreux parmi d’autres minéraux fibreux
On regroupe sous le terme d’amiante (ou asbeste) une famille de minéraux fibreux et cristallins d’origine naturelle qui ont été exploités industriellement. Les fibres d’amiante sont des silicates hydratés de forme allongée dont le rapport longueur sur diamètre est égal ou supérieur à 3 (définition OMS). On distingue habituellement deux grandes classes minéralogiques : les amphiboles et les serpentines.
À l’intérieur de chaque famille, on distingue une ou plusieurs espèces ayant des caractéristiques physico-chimiques spécifiques.
Le chrysotile (ou amiante blanc), qui est un silicate de magnésium, est l’espèce la plus courante et la seule du groupe serpentine (exception de l’antigorite aussi reconnue comme amiantifère en Nouvelle-Calédonie) tandis que les amphiboles comprennent cinq espèces : l’amosite, la crocidolite, l’anthophyllite, l’actinolite et la trémolite.
Les fibres d’amiante ont des propriétés physiques et chimiques remarquables :
- résistance au feu
- résistance mécanique élevée aux frottements et à la traction
- faible conductivité thermique et électrique, résistance aux agressions chimiques
L’extraction (plusieurs mines seront actives en France, notamment en Corse et dans les Alpes), la transformation et l’utilisation des fibres d’amiante à large échelle à des fins industrielles ont commencé dès le début du XXᵉ siècle.
En France, la consommation d’amiante a atteint son apogée dans les années 70 avec 150 000 tonnes par an, avant son interdiction complète en 1997 suite à la mise en évidence de risques sanitaires majeurs liés à l’inhalation des fibres.
De par leurs nombreuses propriétés physico-chimiques, ces fibres ont été très largement utilisées dans diverses industries pendant de longues années notamment dans les domaines de la construction navale, l’industrie pour le calorifugeage et l’étanchéité, l’industrie textile, l’industrie de l’automobile (matériaux de friction), et le bâtiment et travaux publics (BTP).
La législation “amiante” ne s’applique qu’aux 6 minéraux évoqués ci-dessus, qui ont été regroupés sous le terme commercial et réglementaire d’amiante.
Toutefois, d’autres minéraux, que l’on retrouve à l’état naturel dans nos sols et roches, présentent des caractéristiques morphologiques et/ou chimiques proches. Ces minéraux font l’objet d’études plus approfondies afin de déterminer la libérabilité de leurs fibres et la nocivité de ces dernières. Certains d’entre eux sont d’ailleurs classés cancérigènes dans d’autres pays comme aux USA, l’antigorite par exemple est rattachée à la législation amiante pour la Nouvelle-Calédonie.
Classification sanitaire des particules minérales respirables (Bureau GDA – 2023)
Il semble probable que des dispositions réglementaires quant à l’exposition aux fibres de ces minéraux soient prises à l’avenir, sur le modèle de la réglementation amiante. Ainsi, l’Anses recommande en 2016 :
- Que le terme de particules minérales allongées (PMA) soit employé pour toutes les particules minérales ayant un rapport d’allongement supérieur à 3, sans prise en compte de leur caractère asbestiforme ou non.
- Que les préconisations de la réglementation amiante s’appliquent aux PMA (L/D > 3 ; L > 5 µm ; D < 3 µm) :
a. Des 5 amphiboles asbestiformes réglementaires et leurs homologues non asbestiformes, c’est-à-dire les “fameux” fragments de clivage (actinolite-amiante/actinolite ; anthophyllite-amiante/anthophyllite ; trémolite-amiante/trémolite ; amosite/grunérite, crocidolite/riébeckite) ;
b. De winchite, richtérite et fluoro-édénite, compte tenu des effets sanitaires similaires à ceux de l’amiante mis en évidence pour ces espèces minérales ;
c. D’érionite, classée agent cancérogène pour l’Homme (cat. I) par le CIRC (il s’agit là des particules minérales allongées dites d’intérêt pour l’ANSES (PMAi))
L’Anses a également souligné qu’en dehors des carrières, d’autres professionnels du secteur des travaux publics en environnement naturel ou mettant en œuvre des matériaux manufacturés à partir de matériaux naturels pouvaient également être exposés à ces PMA.
a. Des 5 amphiboles asbestiformes réglementaires et leurs homologues non asbestiformes, c’est-à-dire les “fameux” fragments de clivage (actinolite-amiante/actinolite ; anthophyllite-amiante/anthophyllite ; trémolite-amiante/trémolite ; amosite/grunérite, crocidolite/riébeckite) ;
b. De winchite, richtérite et fluoro-édénite, compte tenu des effets sanitaires similaires à ceux de l’amiante mis en évidence pour ces espèces minérales ;
c. D’érionite, classée agent cancérogène pour l’Homme (cat. I) par le CIRC (il s’agit là des particules minérales allongées dites d’intérêt pour l’ANSES (PMAi))
L’Anses a également souligné qu’en dehors des carrières, d’autres professionnels du secteur des travaux publics en environnement naturel ou mettant en œuvre des matériaux manufacturés à partir de matériaux naturels pouvaient également être exposés à ces PMA.
L’Anses a également souligné qu’en dehors des carrières, d’autres professionnels du secteur des travaux publics en environnement naturel ou mettant en œuvre des matériaux manufacturés à partir de matériaux naturels pouvaient également être exposés à ces PMA.
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